Le NT n'emploie jamais le vocabulaire sacerdotal pour parler du ministère: sous ses désignations diverses, celui-ci n'est jamais désigné qu'en termes de «service». Il se différencie ainsi radicalement du sacerdoce juif et des sacerdoces païens. Le vocabulaire sacerdotal n'est alors appliqué qu'au Christ, dont le «souverain sacerdoce» est corrélatif â son offrande de lui-même en sacrifice pour notre salut (cf. épître aux Hébreux), et au «sacerdoce royal» qui définit la dignité du peuple chrétien, parce qu'il fait l'offrande de lui-même avec le Christ. Mais le parallèle entre les ministères du NT et les degrés du sacerdoce ancien conduisent, dès la fin du Ile s., à reprendre l'ancien vocabulaire pour le leur appliquer, parce que la liturgie eucharistique assure la présence de l'unique sacrifice du Christ dans l'Église. Il y a donc une dimension sacerdotale du ministère chez l'évêque et le prêtre, conjointement â ses dimensions prophétique et pastorale.