D'alliance en alliance Dieu se donne. À l'écoute de la pédagogie divine
François YouÉcriture Sainte - Recenseur : Alain Mattheeuws s.j.
La Création (1) est la première alliance: elle est vie, elle est ce lien entre «l'homme et la femme». Elle a été blessée et nous en souffrons encore. Abraham est le père des croyants: situé en alliance et au sein d'une promesse, il ouvre l'histoire des croyants (2). Moïse fait lui aussi la rencontre avec le «Je suis» dans le buisson ardent: sa mission commence (3). Elle le mène d'Égypte au Sinaï (Ex 24). Le don de la Loi est le sceau d'une alliance pour des hommes libres. Mais les infidélités ne manquent pas dans l'histoire du Peuple élu, qui est la nôtre. Il nous faut des prophètes pour annoncer une nouveauté (4). Cette loi nouvelle promise se réalise en Jésus (4): dans l'acte prophétique du don de lui-même (la Cène) et dans sa mort et sa résurrection qui nous offre l'Esprit comme dernier «don» dans l'histoire du salut. Mais comment situer ces alliances sinon, comme le fait l'auteur, en jetant un regard d'ensemble sur celles-ci: un regard d'unité dans lequel le sens tropologique de l'Écriture et l'expérience spirituelle transparaissent pour le bonheur du lecteur? Une vision globale est développée en (5). Elle témoigne de la bienveillance de Dieu, de la difficile fidélité de son Peuple, de la «gradualité» de la réalisation de l'alliance dans l'histoire. L'homme est libre pour répondre à Dieu, pour vivre une double tonalité de l'alliance: celle de la nuptialité et celle de la filiation. L'alliance ainsi tissée, les thèmes s'enrichissent pour révéler les enjeux de la vie d'un homme. L'alliance parfaite est accomplie en Jésus: il nous donne d'en vivre car il est l'unique Médiateur, par son Esprit.
Le temps de l'Église déploie les harmoniques de l'alliance car elle est le corps du Christ qui se dit et se vit dans le septénaire (6). Nous retrouvons les enjeux de cette nuptialité et de cette filiation dans l'économie sacramentaire telle qu'elle a été revisitée lors du dernier Concile Vatican
II. Et s'il fallait un témoin parfait de cette option théologique, l'A. nous le montre dans la figure de Marie (7). Il le fait en parlant à nouveau de l'Écriture: ce qui permet à chacun de se situer dans l'élection de cette fille d'Israël. - A. Mattheeuws sj